• Pendant mes cours de philosophie, le prof nous cite régulièrement des extraits d'oeuvres diverses en rapport avec les chapitres étudiés.

    Sur le désir:

    Ralph Linton De l’homme

    « Les besoins biologiques sont ceux qui découlent des caractéristiques physiques de l’homme : besoin de nourriture et de logement, de protection contre les ennemies humains ou animaux, et besoins de reproduction pour perpétuer l’espèce. Ils sont communs aux hommes et aux animaux et sont particulièrement puissants (…). Les besoins sociaux des êtres humains proviennent de ce que l’homme à l’habitude de vivre en groupe. Tous les animaux grégaires doivent connaître sous forme rudimentaire des besoins similaires, mais l’étroite interdépendance des membres d’une société humaine fait qu’ils sont beaucoup plus importants pour l’homme (…). Enfin, il y a des besoins psychiques qui sont exactement difficiles à définir mais qui existe néanmoins. L’une des fonctions les plus importante de toute culture est de rendre heureux et satisfait la majorité des individus qui la partage. Tous les autres êtres humains souhaitent que les autres individus leur soient favorables, éprouvent le désir des choses qui sont inaccessibles et le désir d’évasion psychologique. A la longue, la satisfaction de ces besoins est probablement aussi importante pour le bon fonctionnement d’une société que la satisfaction des besoins des deux autres catégories, bien qu’ils soient moins immédiats et pressants. »

     

    Jean-Jacques Rousseau L’Émile     

    « Le penchant de l’instinct est indéterminé, un sexe est attiré par l’autre : voilà le mouvement de la nature. Le choix, les préférences, l’attachement personnel sont à l’ouvrage des lumières, des préjugés, de l’habitude : il faut du temps et des connaissances pour nous rendre capable d’amour: on aime qu’après avoir jugé, on ne préfère qu’après avoir comparé (…). Le choix (amoureux) qu’on met en opposition avec la raison nous viens d’elle. On a fait l’Amour aveugle parce qu’il a de meilleur yeux que nous, et qu’il voit des rapports que nous ne pouvons apercevoir. Pour qui n’aurait nul ide de mérite ou de beauté, toute femme serait également bonne et la première venue serait toujours la plus aimable. Loin que l’Amour vienne de la nature, il est la règle et le frein de ses penchants : c’est par lui qu’excepté l’objet aimé, un sexe n’est plus rien pour l’autre »

     

    Épicure lettre à Ménécé

    « Il faut se rendre compte que parmi nos désirs, les uns sont naturels, les autres sont vains, et que parmi nos désirs, certains sont nécessaires et les autres seulement naturels. Parmi les désirs nécessaires, les uns sont nécessaires pour le bonheur, les autres pour la tranquillité du corps, les autres pour la vie même. Et en effet, une théorie non erronée des désirs doit rapporter tout choix et toute aversion à la santé du corps et à l’ataraxie de l’âme puisque c’est là la perfection même de la vie heureuse. Car nous faisons tout afin d’éviter la douleur physique et le trouble de l’âme. Lorsqu’une fois nous y avons réussi, toute l’agitation de l’âme tombe, l’être vivant n’ayant plus à s’acheminer vers quelques choses qui lui manquent, ni à chercher autre chose pour parfaire le bien être de l’âme et celui du corps. Nous n’avons en effet besoin du plaisir que quand, par son absence, nous éprouvons la douleur, et quand nous n’éprouvons pas de douleur nous n’avons pas besoins du plaisir. »


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