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Par Naboomie le 17 Août 2006 à 17:14
Extrait de la pièce Othello de Shakespeare
acte I scène III
« Iago.- Ta vertu pour une figue ! Il dépend de nous-mêmes dêtre dune façon ou dune autre. Notre corps est notre jardin, et notre volonté en est le jardinier. Voulons nous y cultiver des orties ou y semer la laitue, y planter lhysope et en sarcler le thym, le garnir dune seule espèce dherbe ou dun choix varié, le stériliser par la paresse ou lengraisser par lindustrie. Eh bien ! Le pouvoir de tout modifier souverainement est dans notre volonté. Si la balance de la vie navait pas le plateau de la raison pour contrepoids à celui de la sensualité, notre tempérament et la bassesse de nos instincts nous conduiraient aux plus fâcheuses conséquences. Mais nous avons la raison pour refroidir nos passions furieuses, nos élans charnels, nos désirs effrénés. Doù je conclus que ce que vous appelez lamour nest quune végétation greffée ou parasite.
Roderigo.- Impossible !
Iago.- Lamour nest quune débauche du sang et une concession de la volonté. »
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