• le Troll Barbroluk

    par Mastermind

      Je me baladais en forêt un lundi, parce que c’est le jour où je cherche des pommes de pains carrés. En effet, une fois par an, je vais en forêt, ramasser des pommes de pains carrés.
    Et à chaque fois je reviens bredouille.

      Donc j'étais là a scruter le sol, me jetant quelques fois sur une proie qui se révélait souvent être une pomme de pain ronde, toute bête.
    Donc je scrutais le sol, sans prêter attention au fait que la lumière baissait peu à peu alors que le jour touchait à sa fin.
    Finalement, quand je me rendis compte que même avec le nez à 20 centimètres du sol je n'étais plus capable de distinguer quoi que ce soit, je décidais de rebrousser chemin.
    Je rangeais donc tout mon bardas, mes loupes, ma lampe de poche (que je n'avais même pas eu l'idée d'allumer), mon sandwich et mon détecteur d'objet carré, et me dirigeais vers le sentier le plus proche, le prenant pour celui qui m'avait amené à côté de cet espèce de gros rocher pointu en forme de sphère aplatie, quelques heures auparavant.

      Au bout d'environ 3 quart d'heure de marche forcée en tongs dans les aiguilles de pin, je regardais autour de moi pour m'apercevoir que j'étais loin de tous les arbres que je connaissais, et que pas un caillou ne me revenait, pas un son d'oiseaux ne m'était familier, et aucune odeur n'éveillait en moi un quelconque souvenir.
    En clair, j'étais perdu.

      Je cherchais donc une souche confortable, m'assis dessus et entrepris de trouver au fond de ma besace ma game boy qui brille dans le noir, histoire de finir ma partie de méga boom guerre, puisque de toute façon j'avais rien d'autre à faire.
    J'attaquais avec ardeur le niveau 5 à grand renfort de "mais casse toi espèce d'alien de mes deux !" et de "putain de game boy de meeeerdeu! "

      Quand soudain,
    sorti tout droit d'un endroit situé juste devant moi qui se trouvais je ne sais où dans les alentours,
    J’entendis une voix.
    « Que fais tu sur mes teeeerreeuus petit lutin lumineux... »
    Et là, je vis sortir de l'ombre un géant qui mesurai bien 1 mètre cinquante…de plus que moi!
    Je reculais en tremblant devant cette terrible apparition qui me faisait intérieurement hurler de terreur (et vomir tripes et boyaux parce qu’en plus il puait l'enfoiré).
    Et l’étrange montagne vivante s'approchait toujours de moi en scandant "lutin lumineux tu es petit et pas joyeux, lutin lumineux va t'en ou je t'arrache les yeux"
    Et moi j'étais carrément en train de me faire dessus vous imaginez!
    Et arrivé à quelques pas de moi, l'homme (et oui s'en était un !) découvrit une lanterne et...

      « BWAAAAAAAAAAAAAAA ! »
    Fîmes nous en coeur :
    « Mais tu n'es pas le lutin lumineux !!
    - Mais vous êtes humain !!"
    - Bah non!
    - Bah oui! »
    Bon…
    Après un premier moment de stupeur passé, nous échangeâmes un regard
    ...
    Voilà ça c’est fait…
    Et il me demanda : « Mais alors, que fais-tu sur les terre de Barbroluk, si tu n'es pas le lutin lumineux ? 
    -Bah ça ne se voit pas, je joue à la game boy ! » (Il commençait vraiment à m'énerver avec ses histoires de lutin).
    « Tu parles un dialecte étrange petit homme, mais tu n'as pas l'air dangereux.
    Viens donc chez moi, on boira de la bière et tu me raconteras ce que tu fais chez mon jardin. »

      Comme de toute façon je n'avais plus de piles, je décidais de suivre le titanesque pochtron puant nommé Barbroluk.
    Nous marchâmes quelques minutes, pour finalement arriver chez mon hôte : sa maison (ou plutôt sa tanière , imaginez une hutte de castor recouverte de mousse et de racines qu'on aurait monté avec un manuel en japonais), sa maison donc était entourée d'une coquette barrière, et d'un petit ruisseau avec une roue, un peu genre la maison des sept nabots…
    Il me fis entrer, posa son manteau, son écharpe, ses gants, son nœud papillon, ses mitaines, ses groles, ses guêtres, ses chaussettes, son sweat Nike, encore une paire de chaussettes, son chapeau, et encore une paire de chaussettes (!!!), puis se dirigea vers un coin sombre.
    « Poses toi devant le feu pendant que je fais chauffer la binouze. » me lança t'il en sortant un espèce de bloc translucide de couleur brune d'un trou dans le sol.
    Peu rassuré, je m'assis dans un vieux fauteuil déglingué, qui avait du être beau, mais qui était maintenant recouvert de tellement de tâches que personne, pas même ma grand-mère, qui pourtant est super forte au mémory, personne n'aurait pu en déterminer la couleur d'origine.

      Le géant revins en portant deux chopes, ou plutôt deux tonnelets fuyants, qui débordaient d'un liquide de la même couleur que ce qu’il avait sorti du sol (?), et qui sentait relativement pas mauvais.
    « Bois ça, et explique moi ton histoire. »
    Je pris donc une gorgée (vous noterez mon courage), qui me brûla les intérieurs avec autant de force qu'une gorgée d'acide sulfurique, sauf que l'acide, ça fais pas roter.
    Encore à moitié abasourdi, je me rappelle vaguement m'être dis de remporter un peu de ce breuvage pour démarrer la mobylette de mon cousin, puis avoir commencé à raconter mon après-midi, en débordant un peu, boisson aidant.
    J’étais en train d'expliquer comment mon arrière grand père avait sauver le chat du voisin avec ça fabuleuse machine à faire briller le savon lorsque mon compagnon se réveilla en sursaut.

      « Eh mais j'y pense, pourquoi tu rentres pas chez toi par la Poporte ?
    -La Poporte ? » fis-je en descendant du lustre (?!)
    « Bah oué! Viendrez avec moi ! »
    Il m'attrapa par le bras et me traîna dans un escalier sombre, jusque dans sa cave.
    (J’en profitais pour dégobiller copieusement, des choses que je ne me rappelais même pas avoir mangé)
    Pendant que je me redressais tant bien que mal sur le sol en moquette, j’entendais l'autre brute fouiller dans un tas de bordel au fond de la pièce.
    Il revint quelques instants plus tard en portant dans ses énormes paluches une porte, qu'il posa contre le mur face à moi.
    La porte était toute simple, juste avec une poignée en bronze, des charnières en étain et un cadre en plomb (?).
    Dessus, quelqu’un avait écrit au marqueur d'une écriture grossière "Poporte"
    « Et voilà » s'exclama t'il d'un air triomphant.
    « Et voilà quoi ? » l'interrogeai-je d'un air bête.
    « Avec ça tu pourras rentre chez ta maison.
    -Hein ?» (Il se foutait de ma gueule ou quoi ?)
    « Mais oui regarde, frappe à la porte. »

      Je m'approchais donc en regardant l'échappé d'asile d’un air suspicieux, et frappais trois coups secs à la porte.
    Qui s'ouvrit.
    Sur un long couloir en brique rouge, éclairé par des chandelles disposées sur le mur à intervalles réguliers.
    Sur le mur un panneau accroché sur un bout de ficelle à rosbif indiquait " par là -->"
    « Allez hop! » fit il en me donnant une grande claque dans le dos.
    Je fus propulsé par l'embrasure de la porte, qui claqua derrière moi.
    « Mais c’est quoi ce bordel ? » Me demandais-je par devers moi.
    En plus il a oublié de me rendre....
    A ce moment la porte s'ouvrit
    « Tiens ! » et là je reçu mon sac en pleine tronche.
    Et la porte claqua !


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